vendredi 4 septembre 2009

N°3 Enfin voici ma 1ère bouteille à bille


Les jours passent , je cherche sans vraiment chercher des bouteilles à bille puisque je n'en trouve jamais , celà me semble impossible d'en avoir une , même décourageant.

Chaque année fin juin , dans le parc Ste Marie à Nancy , il y a une grande brocante 1900 où l'on trouve vraiment des objets de qualité , propres , pratiquement intacts .
Mais ici comme ailleurs pas de bouteille à bille malgré mes visites matinales .
Et puis voici environ 15 ans , je m'y rends un après midi (et non le matin )vers 16 h avec mon épouse (qui n'aime pas trop ces brocantes).
Nous déambulons dans les allées ombragées de ce parc centenaire et soudain , j'aperçois , posée dans l'herbe bien au loin devant nous , une bouteille bizarre , aucun doûte pour moi , je pars en courant vers cet objet ( mon épouse se dit "qu'est-ce qu'il lui arrive ? " ) et bingo , voici enfin l'objet tant désiré.
Je ne négocie pas le prix et je règle avec joie les 100 Francs demandés.

Dès le lundi suivant , je montre à mon travail ma découverte dominicale , que personne ne connait malgré que c'est aux Brasseries de Champigneulles "la reine des bières".
Aimant faire des plaisanteries , j'imprime à partir de la photo d'une vieille affiche , ce qui devait être vers 1897 une étiquette de Champigneulles et je la colle sur ma bouteille .

Evidemment peu après sa création , la jeune brasserie de Champigneulles commença à utiliser des bouteilles avec les nouveaux bouchons mécaniques en céramique ce qui était plus facile pour le passage dans les machines de lavage et de remplissage ( à cette époque et très longtemps encore le verre perdu non consigné n'existait pas , la réutilisation des bouteilles était écologique et moins énergivorace , on marquait même sur les bouteilles "verre prêté" , "verre à rendre")

Les quelques collectionneurs passionnés de Champigneulles à qui je montre ma bouteille en faisant croire que c'est véritablement une des premières bouteilles de Champigneulles avec son étiquette presque intacte ( et pour cause ) deviennent vert (bouteille) de jalousie.

quelques traductions selon Google de : bouteille à bille


Anglais : bottle with ball

 Arabe :  زجاجة لها الكرة

Chinois : 瓶与球 - 瓶與球

Espagnol : botella a bola - botella con la pelota

Hébreu :בקבוק עם הכדור

Hindi : गेंद के साथ बोतल

Japonais : ボール付きボトル

Italien : bottiglia a biglia - bottiglia con palla

Portugais : engarrafa com bola - garrafa com bola


En juin 2012 j'ai sur cette même brocante acheté une autre bouteille à bille qui fut utilisée en Belgique à Vilvorde par les établissements Trappeniers (le vendeur n'arrivait pas à la vendre depuis bien des années )

2 commentaires:

jacmi54 a dit…

On voit bien l'âme à la fois d'un collectionneur et d'un brasseur !
Je profite de cette occasion pour vous remercier encore mille fois pour votre collaboration à création du livre "Champigneulles
l'européenne " que je ne manquerai
pas de vous offrir .

A bientôt, bien amicalement .
J.MIGNARD

PS : Si je trouve une bouteille à bille intéressante pas de problème je vous la mets de côté

Francis SUBRA a dit…



le 30 juin 2020Cher Monsieur,

Juste un petit message pour vous féliciter pour votre blog sur les bouteilles à bille, que je viens de découvrir,

La lecture est absolument passionnante, et je ne connais personne d’autre qui soit allé si loin dans la compréhension de la fermeture des bouteilles contenant des boissons gazeuses.



Ce fût mon sujet de prédilection il y a déjà 20 ans, au milieu d’une passion globale pour les bouteilles de brasserie françaises avant-guerre, et de tous les objets publicitaires de brasserie.



Tout cela est loin, et Hiram Codd a toujours une petite place dans ma tête, il me reste une collection assez importante de bouteilles à bille, je n’en achète hélas plus depuis longtemps, faute de place, sauf quand c’est une bouteille de brasserie, que je ramasse pour des copains qui continuent la collection.



La première que vous avez dégottée est une rareté absolue, une bouteille à bille avec son étiquette d’origine, qui plus est de la brasserie champigneulles, je l’ai cherchée en vain toute ma vie !



Je me doutais de l’existence de ces étiquettes vu le nombre de bouteilles sans aucune inscription de la boisson que j’ai pu croiser, elles sont souvent gravée en bas au dos le nom du fabricant, toujours anglais. Ces bouteilles d’importation étaient certainement bien moins chères à produire que les bouteilles avec nom du brasseur ou du frabricant moulé, qui elles, étaient certainement fabriquées en France.



Du coup je ne possède que des bouteilles moulées, d’autres sablées ou passée au pochoir et à l’eau forte comme sur les syphons, et je me suis offert une fois un exemplaire néo zélandais de couleur violette, que j’ai payée une petite fortune !



Les anglais et les australiens collectionnent ces bouteilles comme des fous !



Enfin, je sais par des photos envoyés par des amis de passage en inde, que les bouteilles codd sont toujours en usage en inde, où l’on peut se payer un soda ainsi conditionné dans la rue. Pas étonnant, ce brevet Anglais a du perdurer dans cette ancienne colonie britannique.

Merci Monsieur pour votre blog, et le plaisir que j’ai pris à sa lecture,

Laurent Némery Chef de projet tourisme fluvial Bordeaux