jeudi 17 septembre 2009

N°0 Préface

Bonjour chers lectrices et lecteurs , ce blog a été mis à jour le 20-08-2022


Mon blog ci-dessous est une réalisation personnelle et privée, mais il est possible d'avoir des cookies générés 
par les liens qui y figurent dans le seul but de satisfaire votre soif de curiosité et envie de savoir.
   Je n'utilise aucun cookie  à des fins commerciales et personnelles .

Merci de votre compréhension .     Francis SUBRA

Ne vous fiez pas aux dates indiquées en haut de chaque page, elles sont volontairement modifiées pour obtenir un affichage des pages en ordre selon les N° afin d'en faciliter le déroulement.

Certains commentaires ont mon nom comme créateur , en réalité il s'agit de commentaires reçu
par email de la part d'un correspondant et que j'ai inséré dans ce blog.

Ce blog de 32 pages , vous expliquera l'origine des premières bouteilles,
les difficultés pour boucher les boissons gazéifiées et gazeuses,
puis le premier système efficace de bouchage devenu international
quelques mots sur les systèmes suivants et toujours utilisés.
Bien d'autres systèmes de bouchage furent inventés, ils disparurent rapidement.
Je ne vous parlerai pas des bouteilles actuelles que vous connaissez ni des flacons de produits cosmétiques et médicamenteux.

Vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir ou ouvrir quelques vidéos, et autres liens internet.
Plusieurs dessins et photos proviennent d'internet car je n'ai pas la chance de posséder toutes ces merveilles qui me font et vous feront j'espère aussi rêver.

Bonne découverte à toutes et à tous et n'oubliez pas en bas de la page 15 de cliquer sur
"articles plus anciens" pour voir les pages 16 à 31 puis 32.

N'hésitez-pas à me laisser un commentaire sur ce blog ou par email : francis.subra6@free.fr
Depuis sa création et à la date du 20/07/2019 , 30000 pages ont été vues et seulement 23 commentaires envoyés , c'est peu , pourtant ce blog est instructif.


Si vous êtes cardiologue , médecin ou de toute autre profession médicale , regardez bien la page n°9.

Et maintenant , faites rouler la bille de votre souris pour faire défiler les pages , plus de 30 minutes de lecture pleines de découvertes insoupçonnées.










dimanche 6 septembre 2009

N°1 coup de coeur , coup de foudre ?

Voici environ 20 ans , lors d'une visite au musée de la bière à Stenay situé dans la Meuse, j'ai vu quelques bouteilles pour boissons gazeuses dont le système de fermeture m'a épaté.
Il n'y avait pas de bondon en bois , ni de bouchon en liège , pas de bouchon à bascule en céramique ou encore moins de capsule métallique etc....
Bref , rien à l'extérieur pour obturer ces bouteilles.
Si ce n'est pas extérieur , le système de bouchage est donc interne à la bouteille.
En effet , il y a dans la bouteille une bille de verre prisonnière puisque introduite lors de sa fabrication , ainsi qu'un joint de caoutchouc situé dans une gorge située à l'intérieur du col (ou goulot) .
La bouteille remplie retournée , puis en décompressant l'arrivée de boisson gazeuse la bille vient se placer dans le col contre le joint , la pression du gaz de la bière ou du soda suffit pour maintenir la bille contre le joint et assurer une parfaite étanchéité.




Voici un bouchage réutilisable presque à l'infini , sauf si un enfant casse la bouteille pour récupérer la bille de verre et aller émerveiller ses copains qui jouent à cette époque avec des billes en terre..
Maintenant que j'ai découvert cette astucieuse bouteille d'origine plus que centenaire , le plus difficile sera d'en acheter une.


samedi 5 septembre 2009

N°2 Puis le temps passe

La vie continue et quelques années plus tard un soir , au marché aux puces qui se déroulait alors le samedi en vieille ville de Nancy devant l'ancien palais ducal , je vois 2 de ces étranges bouteilles à billes , je demande "combien ? ", 100 Francs chaque me répond-t-elle ! (soit  15 euros de nos jours)

Ce prix me fait reculer mais la vendeuse devinant que je savais à quoi servaient ces bouteilles me demande de lui raconter toute l'histoire , ce que je fais puis je continue ma promenade.

En réfléchissant je me dis "oui c'est cher mais tant pis je vais les prendre" je reviens sur mes pas , mais les bouteilles sont disparues comme par enchantement , elles viennent d'être parait-il vendues , c'est de ma faute je n'aurais pas dû raconter le rôle de la bille.

Je suppose que la brocanteuse apprenant la rareté de ces bouteilles , préfère les proposer à des collectionneurs plus aisés que moi.

Ce sera pour une prochaine fois mais en ne me faisant guère d'illusion d'en retrouver un jour.

vendredi 4 septembre 2009

N°3 Enfin voici ma 1ère bouteille à bille


Les jours passent , je cherche sans vraiment chercher des bouteilles à bille puisque je n'en trouve jamais , celà me semble impossible d'en avoir une , même décourageant.

Chaque année fin juin , dans le parc Ste Marie à Nancy , il y a une grande brocante 1900 où l'on trouve vraiment des objets de qualité , propres , pratiquement intacts .
Mais ici comme ailleurs pas de bouteille à bille malgré mes visites matinales .
Et puis voici environ 15 ans , je m'y rends un après midi (et non le matin )vers 16 h avec mon épouse (qui n'aime pas trop ces brocantes).
Nous déambulons dans les allées ombragées de ce parc centenaire et soudain , j'aperçois , posée dans l'herbe bien au loin devant nous , une bouteille bizarre , aucun doûte pour moi , je pars en courant vers cet objet ( mon épouse se dit "qu'est-ce qu'il lui arrive ? " ) et bingo , voici enfin l'objet tant désiré.
Je ne négocie pas le prix et je règle avec joie les 100 Francs demandés.

Dès le lundi suivant , je montre à mon travail ma découverte dominicale , que personne ne connait malgré que c'est aux Brasseries de Champigneulles "la reine des bières".
Aimant faire des plaisanteries , j'imprime à partir de la photo d'une vieille affiche , ce qui devait être vers 1897 une étiquette de Champigneulles et je la colle sur ma bouteille .

Evidemment peu après sa création , la jeune brasserie de Champigneulles commença à utiliser des bouteilles avec les nouveaux bouchons mécaniques en céramique ce qui était plus facile pour le passage dans les machines de lavage et de remplissage ( à cette époque et très longtemps encore le verre perdu non consigné n'existait pas , la réutilisation des bouteilles était écologique et moins énergivorace , on marquait même sur les bouteilles "verre prêté" , "verre à rendre")

Les quelques collectionneurs passionnés de Champigneulles à qui je montre ma bouteille en faisant croire que c'est véritablement une des premières bouteilles de Champigneulles avec son étiquette presque intacte ( et pour cause ) deviennent vert (bouteille) de jalousie.

quelques traductions selon Google de : bouteille à bille


Anglais : bottle with ball

 Arabe :  زجاجة لها الكرة

Chinois : 瓶与球 - 瓶與球

Espagnol : botella a bola - botella con la pelota

Hébreu :בקבוק עם הכדור

Hindi : गेंद के साथ बोतल

Japonais : ボール付きボトル

Italien : bottiglia a biglia - bottiglia con palla

Portugais : engarrafa com bola - garrafa com bola


En juin 2012 j'ai sur cette même brocante acheté une autre bouteille à bille qui fut utilisée en Belgique à Vilvorde par les établissements Trappeniers (le vendeur n'arrivait pas à la vendre depuis bien des années )

jeudi 3 septembre 2009

N°4 que c'est triste une bouteille seule


Me voici heureux avec ma bouteille et je n'envisage pas d'agrandir cette famille ,d'ailleurs je ne fais pas de recherches sur les sites de vente par internet.

Un jour , au moment de la St Francis , notre fille Caroline exilée à Paris , me demande de guetter le facteur.
Quelques jours après je reçois une seconde bouteille , et pas n'importe laquelle.

Si j'ai fait croire que j'avais une bouteille à bille utilisée par la Brasserie de Champigneulles naissante (qui s'appelait en fait Brasserie de la Moselle), ce ne fut qu'un demi-mensonge , celle-ci s'est rapidement agrandie (était-ce aussi un miracle de St Arnou qui a multiplié les chopes de bière ?), et a racheté bien d'autres usines , puis s'est associée avec les brasseries de "La Meuse" pour devenir "La Société Européenne de Brasseries" la plus grande brasserie du Marché Commun (aujourd'hui Union Européenne)

Caroline n'ayant pas assez enchéri sur Ebay , cette bouteille fit le bonheur d'un autre collectionneur mais le vendeur "Belge" voyant ses multiples enchères l'a contactée pour lui proposer une seconde bouteille identique , l'affaire fut conclue immédiatement et j'en suis ravi.

Cette bouteille fabriquée en Angleterre porte les gravures :

BRASSERIES de la MEUSE
BAR le DUC et SEVRES
SUCCURSALE de BRIVES
EAU de SOURCE
et au dos:
Importé par
Liewer Frères
Paris
Made in England

le joint de caoutchouc est toujours inséré dans le col car souvent il est absent, déssèché ou
fendillé , voir tombé au fond de la bouteille, la qualité du caoutchouc est à améliorer.


Un ami , très grand collectionneur d'objets "Champigneulles" , ayant vu cette bouteille n'a pas résisté à s'en procurer une. ( copieur ! )
Et depuis il est atteint du virus et a maintenant quelques bouteilles à bille qui furent utilisées
en Lorraine.

Divers fabricants de boissons gazeuses français utilisèrent les bouteilles à bille (en verre blanc et plus rarement en couleur).
Le bouchon mécanique en céramique ne sera généralisé qu'après 1900 et ensuite la capsule métallique couronne vers 1920 , l'emploi en France des bouteilles à bille cessera vers 1930, elles étaient inadaptées aux machines modernes de conditionnement et d'un prix d'achat élevé dû à la complexité de fabrication.

Le verrier Rylands dans ses premières bouteilles , utilisa une bille de caoutchouc fabriquée par Goodyear, cette bille de caoutchouc fut utilisée dans quelques bouteilles Codd .

Si les bouchons mécaniques détrônèrent les bouteilles à bille , une bouteille avec une bille externe en 
élastomère remplaçant le bouchon en faïence existe de nos jours.




mercredi 2 septembre 2009

N°5 d'où viennent les bouteilles ?

Je me suis toujours demandé comment faisait-on des objets ?
Avec des machines me direz-vous, un peu facile comme réponse, c'est valable pour notre époque ,
mais il y a un , deux , dix siècles , quelques millénaires ?

En visitant le musée des Arts et Métiers à Paris j'ai trouvé des réponses mais pas à tout.
J'aurais aimé savoir comment au temps d'Henri IV on fabriquait les vis et les écrous,
il n'y avait pas de robots à commande numérique , à la rigueur une roue à aubes
pour faire tourner un archaïque tour si celà existait déjà, doués nos ancêtres.

Revenons à nos bouteilles , je suppose que l'idée remonte aux premières soifs de l'homme
et du besoin de transporter et conserver des breuvages ou autres elixirs
( les outres en peau de chèvre sont moins pratiques pour la conservation ).

Lors d'une petite expo de quartier , j'avais préparé des planches explicatives ,
je fais un copier/coller j'irai plus vite pour vous expliquer , je ne vais pas réinventer le monde

Sur la photo ci-dessus prise au musée du Colisée, il y a une carafe en verre de la Rome antique mais l'histoire des Phéniciens serait une légende écrite par Pline (décédé en l'an 79) , la découverte du verre serait plutôt dûe à la métallurgie du cuivre et/ou à la vitrification de la céramique.


Le maître verrier français Allain Guillot a recréé des objets avec du verre antique retrouvé dans la mer au large de Toulon.



J'ai découvert à la brasserie de Champigneulles un petit stock de bouteilles en grès,
ont-elles servies pour de la bière comme celà a existé dans les pays anglo-saxons jusqu'au début du XXème siècle? , je n'ai pas la réponse.Merci à Germain Gillet qui m'en a donné quelques unes.


maintenant il faut boucher


Et comme l'homme a toujours plus d'idées pour compléter les bouteilles , 
il a créé l'alcootest 
mais entre le bouchon de "dom Pérignon" et cet objet de répression (parfois nécessaire) 
il y a eu d'autres évolutions

http://syndicat-bouchonniers-champagne.com/-Bouchons%20%C3%A0%20champagne


lundi 31 août 2009

N°6 de nouvelles bulles concurrencent celles de "dom Pérignon"


Une invention qui va révolutionner la fabrication des boissons , la gazéïfication.
La mécanisation balbutiante de la fabrication des bouteilles en verre et la gazéification artificielle des boissons engendrent la banalisation du verre , mais à cause des bouchons toujours en liège qui doivent rester humides pour maintenir une bonne étanchéité , on utilise des bouteilles à fond pointu (bouteille torpille 1769) et à fond rond (bouteille dite concombre 1840).
Les bouteilles étant présentées couchées sur les étagères des épiceries et des pharmacies (ainsi que l'absence d'étiquettes ) celà n'était pas trop "vendeur"pour attirer l'œil des clients.
( à noter que les pharmaciens étaient aussi fabricants de boissons gazeuses ou non )

Schweppes a utilisé les bouteilles de forme ovoïde appelées "bouteille torpedo (torpille)" , et aussi "bouteille saoûle" de 1798 à 1897 soit durant un siècle.

Pour en savoir plus sur Schweppes vous pouvez consulter ce lien :
https://spiritschweppes.com/tag/torpedo-bottle/


Vite , trouvons d'autres systèmes de bouchages pour remplacer ces bouteilles couchées.

( la page N°7 est supprimée )

dimanche 30 août 2009

N°8 Trouvons vite comment boucher les bouteilles de boissons gazeuses


A Marseille il suffit de dire que c'est une sardine qui bouche le port , en plus elle y est naturellement.
Le bouchon de liège laissant fuir le gaz carbonique dissous dans les boissons , on créa de multiples modèles de bouchons mécaniques , mais la rouille de l'armature et la qualité du caoutchouc n'étaient guère favorables pour la durée.




Puisqu'à l'extérieur la solution idéale
n'est pas encore trouvée , pourquoi ne
pas mettre un dispositif interne , que
la pression du gaz maintiendrait dans
le col de la bouteille en l'obturant.


L'idée est séduisante mais ce bouchage
en bois et muni d'un jointde caoutchouc
(absent sur la photo)ne sera pas facile
à nettoyer avec tous les risques
d'hygiène pour la qualité et la bonne conservation de la boisson



En 1864 John Matthews remplace le bois
par du verre , mais son stopper dépasse
toujours du col de la bouteille.








Ce bouchage appelé "bullet stopper"
fut réduit en dimensions,
imperdable et réutilisable,
son avenir était prometteur.








C'était presque la solution idéale et pour améliorer son nettoyage le bois fut remplacé par de l'ébonite, parfois par du verre et même de la céramique.


Un autre bouchage interne se faisait par un galet plat de verre incorporé à la fabrication de la bouteille . Ce ne devait pas être facile pour le positionner correctement contre le joint situé dans le col.




Il existait vers 1900 un bouchon en verre appelé "club sauce stopper"dont l'étanchéité était assurée par un tube de liège inséré dans le col de la bouteille



Il existe actuellement nouveau un bouchon en verre appelé Vino-Lok muni d'un joint en ELVAX.

Ci-dessous quelques Vino-Lok cernant un antique "club sauce stopper" de couleur verte.




Ces bouchons sont de plus en plus utilisés dans de nombreux pays pour les bouteilles de vin, de parfums de luxe etc......
En juin 2015 en vacances à Palerme , j'ai trouvé 10 Vino-Lok dans la cuisine de l'appartement que nous avions loué , puis 2 dans celui de Syracuse, l'Italie vinicole est donc séduite par ce nouveau bouchon, en France çelà progresse à grands pas et pour des grands crus .

Pour en savoir plus sur le Vino-Lok  :  www.vinolok.cz/fr/pourquoi-vinolok

samedi 29 août 2009

N°9 le "bullet stopper" est remplacé par une bille comme pour les valves cardiaques Starr-Edwards et pour les bonbonnes de cidre

Après différentes variantes
de "bouchons internes" ,
furent réalisées des bouteilles
avec une bille de caoutchouc
de l'américain Goodyear qui
fut à son tour remplacée
par une bille en céramique,
et un joint de caoutchouc inséré
dans une rainure située dans
le col de la bouteille,
Un système de bossage
(pouvant être placé en haut
ou en bas de la bouteille
servait à éviter que la bille
ne vienne reboucher le col
lorsque l'on versait le liquide.

Mais lors de l'ouverture , la bille
de céramique tombant dans la bouteille se cassait facilement.

On la remplaça par une bille de verre plus résistante
mais qui après de multiples ouvertures , s'ébrèchait
la hauteur de chute dans la bouteille étant trop
importante.


Si les cardiologues avaient connu cette histoire ,ils auraient utilisé
des billes plus solides pour les premières prothèses valvulaires car
ces billes s'usaient après quelques années de fonctionnement.
(heureusement pour mon cœur que mes 2 valves mécaniques St-Jude sont plus modernes , elles ont déjà 23 ans ( depuis 1999 ) et seraient garanties 100 ans selon le chirurgien qui les a posées).

Vous allez me dire quel rapport avec les prothèses valvulaires utilisées en cardiologie ?
En fait l'idée des prothèses valvulaires à cage avec fut inspirée des bouchages de bouteille à bille inventé par Williams vers 1858

http://www.slidesearchengine.com/slide/prosthetic-valves-the-past-present-and-future-i-tammi-raju


Prothèse valvulaire Starr - Edwards à bille



Si vous possédez une prothèse valvulaire Starr -Edwards à bille ( jamais implantée) dont vous ne savez quoi faire, elle compléterait très bien ma collection de bouteilles , écrivez-moi un commentaire          
Je vous en remercie de tout mon cœur.

Le cœur est la plus belle des bouteilles qui se remplit et se vide , tel un mouvement perpétuel.

Reste maintenant à éviter la détérioration des billes dans les bouteilles.

vendredi 28 août 2009

N°10 Génial Hiram CODD

Les premiers essais de bouchage par
une bille interne furent réalisés 
en 1864 par John Mattews.

Suite aux billes de verre qui s'ébrèchaient
en tombant dans la bouteille lors de
l'ouverture , l'anglais Hiram CODD
avec le verrier Dan Rylands ,pinça
le col de la bouteille pour limiter la
hauteur de chute de la bille.
Il déposa son brevet en 1872.

Enfin les bouteilles de boissons gazeuses tiendront debout.

Hélas son premier client , équipé avec des machines de
conditionnement pour les bouteilles "torpille " , lui
demanda d'appliquer son nouveau brevet à ses bouteilles ,
il créa donc une bouteille hybride (bouteille "torpille" avec bouchage à bille).





Les bouteilles à fond pointu (appelées Hamilton et Torpedo) , nécessitaient d'avoir un support pour les maintenir debout lorsqu'elles étaient ouvertes ( support en métal argenté )


Ce nouveau col ainsi inventé deviendra un standard dans les pays anglosaxons:
Grande Bretagne , Canada , Etats Unis , Australie , Indes , Japon etc....
et utilisé également en Belgique , France , Allemagne , Portugal , Argentine , Brésil , Chili , Pérou Turquie , etc........
et même sur l'île Maurice pour l'eau minérale Vacoas
Les bouteilles Codd , sont toujours utilisées sous leur forme d'origine aux Indes et à Katmandou au Népal

jeudi 27 août 2009

N°11 Comment fonctionne une bouteille à bille


La bille est maintenue contre le joint par la pression du gaz carbonique dissous dans la boisson gazeuse.
Pour ouvrir il faut presser fortement sur la bille et la faire tomber dans la bouteille.
Pour verser il faut orienter la bouteille afin que la bille soit retenue par les bossages moulés dans le col.
Si l'on boit au goulot et que les bossages sont orientés vers le haut , la bille vient obturer le col , ce qui permet de boire par gorgée par gorgée.
(il existe parfois 4 bossages pour retenir la bille)


Au début , aucun dispositif ne fut créé pour pousser la bille
(voir le N°19 pour découvrir les pousse-bille) il fallait
donc utiliser un objet quelconque ou son doigt  pour enfoncer la bille.

Les américains , ne voulant pas pousser la bille
avec leurs doigts , firent fabriquer
des bouteilles avec une soupape sur le coté
(difficilement trouvables de nos jours),
sur laquelle il suffisait d'appuyer pour échapper
le gaz permettant à la bille de
tomber d'elle même dans la bouteille.













Puis les américains inventèrent le système Hutchinson en 1879 ,
qui n'était guère mieux
car en versant ,
la boisson rinçait la fil d'acier
(parfois rouillé)
qui maintenait la rondelle joint
et qu'ils venaient de pousser
dans la bouteille pour l'ouvrir.
Coca Cola a utilisé ces bouteilles.










A Chicago , un fabricant de boissons KANTER BROS
utilisa la bouteille Hutchinson vers 1895.

à ne pas confondre avec la marque KANTERBRAU qui fit ses débuts à la brasserie de Charmes dans les Vosges, puis après une fusion à Champigneulles et actuellement à Obernai en Alsace.

Y-avait-il un lien familial avec Hans Kanter  et la tête du bovidé est-elle celle d'une vache "Vosgienne" ?

Sur le fond de cette bouteille il y a les initiales KB.



Coca Cola a utilisé ces bouteilles Hutchinson.



De nos jours, pas d'amélioration,lorsque nous buvons une canette
(boite) métallique de boisson inventée vers 1930,
nos lèvres essuient le bord de la boite, dont on ignore les conditions de manutention et de stockage subies par la canette.

mercredi 26 août 2009

N°12 occupation dilettante avec des mirabelles de Lorraine

À la fin du mois d'août , c'est la saison des mirabelles en Lorraine.
Et si je pouvais donner une utilité à mes bouteilles à bille
en les utilisant pour conserver des mirabelles ?


Ouais , bof ! pas évident d'introduire les mirabelles ,
je ne sais pas si j'arriverai à les faire cohabiter avec la bille.
Et pourtant le gaz de fermentation
pourrait-il maintenir la bille contre le joint ?

Quand pensez-vous ?
Laissez moi un commentaire pour m'aider.

________________________________________

Je viens d'acheter une bouteille contenant encore de la boisson , 
le liquide est jaune avec un dépôt décanté au fond ,
l'étanchéité de la bille est parfaite puisqu'elle a résistée  à la 
livraison depuis Limoges jusqu'à chez-moi , la couleur jaune 
ne doit pas être de la mirabelle car la bouteille est gravée :

Proult à Talmont ( région Charentes )
cette bouteille doit avoir environ 100 ans.



 





mardi 25 août 2009

N°13 Fabrication du col de la bouteille pour y mettre une bille ronde ou ovale comme un ballon de rugby

Pour fabriquer une bouteille , on fait tomber dans un moule une goutte de verre en fusion (paraison) , puis on souffle de l'air chaud afin que le verre s'étale sur les parois du moule formant ainsi le corps de la bouteille. Le premier moule à verre fut inventé en 1821 mettant fin au soufflage par l'homme.

La première machine de fabrication des bouteilles fut inventée par le français Claude BOUCHER en 1892 , elle nécessitait 3 opérateurs qui fabriquaient 1300 bouteilles en 8 heures, ce fut un immense progrès pour les conditions de travail des verriers.

pour en savoir plus sur cette 1ère machine :
http://www.arts-et-metiers.net/pdf/carnet_boucher.pdf



Les grandes verreries mécaniques ne verront leur essor qu'à partir de 1920 en France , les bouteilles à bille furent surtout importées d'Angleterre pour les embouteilleurs Français car peu de verriers français fabriquèrent des bouteilles à bille.

Machine automatique à souffler les bouteilles inventées par M.J.Owens en 1904

vidéo de cette machine : http://www.sha.org/bottle/pdffiles/michaelowens.mpg





Après le moulage d'une bouteille Codd , le col n'est encore qu'une ébauche , il faut introduire la bille de verre d'un diamètre de 17mm , ensuite rapporter à chaud une bague en verre blanc ou coloré, à l'aide d'une double pince
La bille est ainsi définitivement prisonnière dans la bouteille.

Que cette bille était attirante lorsqu'un papa disait:
"tiens fiston , va me chercher une autre bouteille de bière à l'épicerie"
Et le gamin s'en allait , tenant précieusement dans ses mains la bouteille vide .
Sur le chemin il comparait cette merveilleuse bille de verre par rapport à ses banales billes en terre dont la peinture s'effritait , qui lui servaient pour jouer avec ses copains .

Et bing , survenait fatalement l'inévitable (mais pas involontaire) accident , la bouteille glissait entre ses petits doigts innocents pour aller se fracasser sur les pavés.
Ramasser les tessons de verre était risqué , seule la bille de verre était récupérée et vite enfouie au fond de la poche de sa culotte courte.

Ainsi fut le triste sort de beaucoup de bouteilles Codd.

La plus vieille bille connue daterait de 6000 ans et serait conservée au musée d'Oxford

Hiram Codd a réalisé des bouteilles avec des billes ovales pour ne plus tenter les enfants .






À la mi-temps , les joueurs de rugby buvaient peut-être des boissons gazeuses au citron contenues dans des bouteilles à bille.
William Guilbert (1799-1877) se serait-il inspiré de la bille ronde devenue ovale pour définir le galbe actuel du ballon de rugby ? Je n'en sais rien , répondez-moi si vous savez !


Une autre création , cette fois-ci française et très différente de la bille ovale , fut une bille ovale dissymétrique avec au centre une gorge annulaire qui s'emboîtait dans l'un des trois ergots situés à l'intérieur du col de la bouteille permettant de la retenir lorsque l'on versait la boisson .
( fabrication compliquée mais tellement astucieuse , ce qui augmentait le prix de la bouteille ).
Ces bouteilles furent semble-t-il peu utilisées ( hélas pour les collectionneurs ).




Heureusement que les ballons de rugby n'ont pas cette gorge annulaire car le ballon resterait 
coincé en bout de la chaussure lors de la transformation d'un essai

Parfois lors de la formation du col , la bouteille encore chaude pouvait se déformer
la rendant inutilisable, mais celle-ci ne fut pas détruite à la verrerie.


Un verrier Sykes Macavay , réalisa des bouteilles dont le joint n'était pas inséré dans une gorge ,
mais il y avait un épaulement dans le col de la bouteille sur lequel était déposé le joint en caoutchouc ensuite bloqué par une bague en plomb, dudgeonnée (ou évasée) dans le haut du col .
Un système pas du tout alimentaire et la boisson entre en contact avec le plomb lorsqu'on la verse ,  il valait mieux ne pas lècher la dernière goutte en mettant sa langue dans le col , les boissons gazeuses étant souvent acides ( risque de saturnisme )



lundi 24 août 2009

N°14 imagination des verriers pour personnaliser les bouteilles

En ce dernier quart du 19ème siècle (et comme longtemps encore) ,
les petits fabricants de boissons gazeuses (limonadiers , brasseurs , eau minérale et sodas naissants) étaient souvent plusieurs dans une petite ville.
Comme vous vous en doutez après mes explications précédentes , ces bouteilles coûtaient cher à fabriquer et la tentation d'utiliser celles d'un concurrent était inévitable malgré les gravures personnalisées.
Pour différencier les bouteilles , on utilisa des billes en couleur tout en faisant attention de n'utiliser une couleur que pour un seul fabricant d'une même ville.
Ces bouteilles avec billes de couleur tentèrent encore plus les enfants et elles sont pratiquement introuvables aujourd'hui.





Et il fallait bien regarder
la couleur des billes ,
donc on créa des bouteilles
avec le col en couleur,
dans une caisse on repérait
plus facilement ses bouteilles.




J'ai trouvé une bouteille bleue japonaise contenant 7,5 cl dont le pincement est trop large et laisse la bille tomber au fond  de la bouteille , à remarquer qu'elle ressemble à une bouteille de Coca Cola.



Et bien meilleures pour le gourmand que je suis , ce sont les billes en chocolat offertes par ma fille pour la fête des pères 2016 .
Chaque bonbon est marqué   " BILLE A FRAN6 "






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